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jeudi 14 juillet 2011

Le soutien de l’œuvre : à l’école des macédoniens

  1. Nous vous faisons connaître, frères, la grâce de Dieu qui s’est manifestée dans les Églises de la Macédoine.
  2. Quoique très éprouvées par des tribulations, leur joie débordante et leur pauvreté profonde ont produit avec abondance de riches libéralités :
  3. Selon leurs possibilités, je l’atteste, et même au–delà de leurs possibilités, de leur plein gré,
  4. Ils nous ont demandé avec beaucoup d’insistance la grâce de participer à ce service en faveur des saints.
  5. C’est plus que nous n’avions espéré : ils se sont d’abord donnés eux–mêmes au Seigneur et à nous, par la volonté de Dieu.
  6. Aussi avons-nous exhorté Tite à achever chez vous cette œuvre de grâce, comme il l’avait commencée.
  7. De même que vous excellez en tout, en foi, en parole, en connaissance, en empressement de tout genre, et en votre amour pour nous, faites en sorte d’exceller aussi en cette œuvre de grâce. (2Corinthiens 8.1-7).
Si la Bible enseigne que l’homme ne peut servir à la fois Dieu et Mammon (le dieu personnifiant l’argent), il est curieux de remarquer qu’elle réserve une grande place à l’argent.
Le texte qui fait l’objet de notre attention ici en est un exemple.
Paul loue la libéralité et plus encore le sens de sacrifice des Macédoniens. Il peut ensuite sur cette base encourager les corinthiens qui excellent déjà en tout à exceller autant en libéralité.
Arrêtons-nous encore sur le modèle macédonien : Voici comment Paul décrit ces macédoniens : très éprouvés par des tribulations, joie débordante, pauvreté profonde (V2a).
Il y a un élément parmi les trois qui semble ne pas être à sa place : la joie débordante : elle est encadrée par les tribulations et la pauvreté profonde.
En effet, comment peut-on déborder de joie face aux difficultés ? Il me semble que la réponse se trouve au verset 5 : ‘ils se sont d’abord eux-mêmes donnés au Seigneur’.
Mais ce qui va nous intéresser davantage, c’est que Paul présente la situation pas enviable des macédoniens comme ayant donné lieu à un exercice étonnant de la libéralité.
Appréciez plutôt les propres propos de l’Apôtre : « Quoique très éprouvés par des tribulations, leur joie débordante et leur pauvreté profonde ont produit avec abondance de riches libéralités » (V2).
Et Paul de compléter au verset suivant que ces macédoniens ont fait plus que donner selon leurs possibilités ; ils l’ont fait au-delà de leurs possibilités et de surcroît de leur plein gré.
Le verset 4 surprend davantage car ce sont les pauvres et éprouvés macédoniens qui « ont demandé avec beaucoup d’insistance la grâce de participer à ce service en faveur des saints » (il s’agit d’une collecte en faveur des chrétiens de Jérusalem durement éprouvés à l’époque).
Que retenir de ce texte et quelles leçons tirer des chrétiens macédoniens ?
D’abord que l’exercice de la libéralité incombe aux chrétiens comme témoignage de leur amour pour le Seigneur et pour leur prochain. Ensuite, la libéralité n’a pas de préalables car, même dans la pauvreté, la fleur de la libéralité peut éclore. C’est dans un contexte de pauvreté en effet que les macédoniens ont donné au-delà de leurs possibilités. Et ils l’ont fait avec joie. Nous apprenons également – chose surprenante – que donner est une grâce.
Les macédoniens ont estimé que participer au service des saints ou pour globaliser, à l’œuvre de Dieu, était une grâce. C’est tout le contraire de ce que nous pensons aujourd’hui parce que quand nous donnons, nous donnons l’impression de faire de l’aumône à Dieu ou aux hommes. Pourtant la Bible dit : « Qu’as-tu que tu n’aies reçu ? » Ces propos ne diminuent en rien la noblesse de l’acte de donner mais nous rappellent tout simplement que nous ne sommes que des intendants des biens de Dieu et que, ô grâce infinie de Dieu, nous pouvons nous en servir pour nous amasser des trésors au ciel.
Les macédoniens nous enseignent également qu’il faut donner de bon cœur et non par contrainte.
Il est révoltant aujourd’hui de réaliser comment des ministères qui méritent d’être soutenus financièrement parce que leur vision est noble, végètent dans la misère la plus noire alors que de faux prophètes, des loups-garous se font collecter des sommes impressionnantes d’argent pour leurs intérêts égoïstes. Ils ne connaissent aucune règle du fund raising sinon la manipulation, ils ne font de rapport à personne, ils ne savent pas dire merci et considèrent tout comme un dû, ils n’ont aucun budget ni plan d’action mais s’attirent pourtant des sommes colossales pour leur confort personnel.
Des gens exercent donc ailleurs de la libéralité dans le mauvais sens alors que des chrétiens à qui l’on présente des besoins bien réels du ministère restent de marbre.
Le GBUST aura bientôt 40 ans. Il n’a pas de siège, ni véhicule de terrain. Il gère difficilement le quotidien. Pourtant, plusieurs centaines voire des milliers se réclament Gbussiens ou amis du GBUST. Ils sont malheureusement peu à estimer que le ministère au GBU mérite que l’on fasse des sacrifices pour le soutenir, même si ceux qui le dirigent ne sont pas d’excellents leaders et qu’ils ne font pas toujours les choses à la perfection. La question est de savoir si Jésus-Christ est encore le Seigneur des porte-monnaie des frères et sœurs Gbussiens du Togo. Les locaux se disent pauvres et regardent les expatriés et les expatriés à leur tour réclament l’effort des locaux qui ne doivent pas croire que les arbres de l’étranger produisent de l’argent. Tout le monde peut trouver de très bonnes raisons pour justifier pourquoi il ne contribue pas à l’œuvre. Mais en fait, la libéralité est peu exigeante ; nous l’avons expérimenté dans le ministère : des gens donnent sans rien exiger et ils le font de bon cœur.
Puisse le Seigneur bénir ceux qui soutiennent financièrement l’œuvre au GBUST et enseigner ceux qui ne le font pas encore à aller à l’école des macédoniens !
Jésus revient bientôt et nous n’aurons plus le temps de faire du bien.

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