Qui êtes-vous ?

Lomé, Golfe/maritime, Togo

Pages

mercredi 22 juin 2011

Quand on se trompe d’adversaire et d’allié

Je vous propose une méditation sur les deux versets qui suivent :
Car nous n’avons pas à lutter contre la chair et le sang… (Ephésiens 6 :12)
Car sans moi, vous ne pouvez rien faire  (Jean 15 :5)
Ces deux portions de versets commencent par la conjonction de coordination ‘car’. En espérant nous intéresser à ce qui précède ce mot de liaison dans ces deux versets dans un prochain article, essayons ici de comprendre les portions sélectionnées.

Nous n’avons pas à lutter contre la chair et le sang est une autre manière de dire que nous n’avons pas à combattre contre les êtres humains. C’est d’ailleurs ainsi que le verset est traduit dans la version Français courant. Les chrétiens se savent sur un terrain de lutte mais il leur est facile de se tromper de cible ou d’adversaire. Il est moins angoissant en effet  d’avoir à lutter contre un ennemi qu’on voit plutôt que contre un ennemi invisible. Or le verset dit précisément que nous avons à lutter contre des ennemis invisibles : contre les principautés, contre les pouvoirs, contre les dominateurs des ténèbres d’ici–bas, contre les esprits du mal dans les lieux célestes.
Plusieurs applications peuvent être tirées de ce qui précède mais nous voulons ici n’en tirer qu’une : sur le terrain de la mission, quand les difficultés se font jour, avons-nous conscience que nous n’avons pas à lutter contre la chair et le sang ? Si le premier réflexe de tout homme, est d’accuser son prochain ou une certaine situation, un autre réflexe assez caractéristique des intellectuels est d’accuser une mauvaise planification, ou de mauvaises méthodes de suivi, bref, la tentation est grande de ramener le problème à sa seule dimension humaine.
Notre propos ici n’est pas d’encourager la fuite de responsabilité en trouvant le coupable uniquement dans des ennemis invisibles mais plutôt de sensibiliser davantage sur cet ennemi invisible qui œuvre dans l’ombre contre l’œuvre de Dieu en utilisant bien souvent des êtres de chair. Et cet ennemi gagne précisément à se faire invisible !
Les ministères menées par les intellectuels peuvent facilement ressembler à des entreprises humaines où quand on a échoué, on est plus enclin à déplorer un mauvais leadership ou un mauvais management. On ne se doute pas que la prière ait pu manquer ou que la relation personnelle des uns et des autres avec Dieu connaisse des défaillances. On cherche des solutions dans de meilleures planifications et dans tant d’autres artifices humains. On préfère former des gens pour qu’ils soient plus compétents sans trop se soucier d’œuvrer pour qu’ils soient transformés.
Ici intervient notre second verset où notre Maître nous dit sans détour : sans moi, vous ne pouvez rien faire. La question logique qui s’y dégage est celle de savoir comment faire tout avec Lui. Comment faire de Jésus notre ‘force de combat’, notre ‘allié’ en toutes circonstances ?
Mais la réponse ne semble pas compliquée : faire tout avec Jésus c’est faire tout dans la prière et dans la recherche constante de sa volonté en méditant sa Parole.
Alors dans notre ministère parmi les étudiants, si nous réalisons réellement que nous n’avons pas à combattre contre la chair et le sang, nous ferions mieux d’utiliser des armes appropriées pour combattre le véritable adversaire plutôt que d’accuser la chair et le sang. Oui, on peut avoir échoué par faiblesse de leadership ou pour toute autre raison humaine. Mais bien souvent on échoue parce qu’on a peu prié, parce qu’on a peu cherché la face du Seigneur.
Si nous réalisons que sans Jésus nous ne pouvons rien faire, nous devrions chercher à faire de lui notre seul ‘allié’ plutôt que l’intelligence humaine ; nous devrions chercher à tout faire avec lui, même quand il s’agit de travaux assez techniques comme la planification.





mardi 7 juin 2011

Plus de compassion pour le monde universitaire

L’Université est appelée sanctuaire du savoir mais ignore pourtant Christ. Elle croit plus à Darwin qu’à Moïse et par conséquent qu’à Dieu. Elle a ses propres messies et prophètes. L’université est devenue le grand temple du dieu ‘Science’. Elle veut laisser la Bible pour de petites gens, simples et crédules. Elle a son propre canon et se moque du vieux livre mystérieux avec ses ‘mythes’ et ses miracles. Son orgueil l’empêche de voir son point aveugle. Elle croit qu’elle peut tout expliquer. Elle peut même mieux expliquer la Bible que ceux qui transpirent tout le temps à l’étudier. L’université est à l’image de l’église de Laodicée qui pouvait dire : « Je n’ai besoin de rien »

Mais le constat du Seigneur est tout autre : il voit l’Université comme cette foule qui n’a point de berger. Matthieu nous en parle plus en détails :

Voyant la foule, il (Jésus) fut ému de compassion pour elle, parce qu’elle était languissante et abattue, comme des brebis qui n’ont point de berger.
Alors il dit à ses disciples : La moisson est grande, mais il y a peu d’ouvriers.
Priez donc le maître de la moisson d’envoyer des ouvriers dans sa moisson (Matthieu 8 :36-38)

Le Seigneur voit la splendide et fière université avec tout son monde comme ressemblant à des brebis sans berger.
L’Union Internationale des Groupes Bibliques Universitaires (IFES) à laquelle le GBUST (Groupes Bibliques Universitaires et Scolaires du Togo) est affilié croit que le Seigneur l’a appelée dans les milieux universitaires et scolaires pour apporter la compassion de Christ à ce monde qui ne se sait pas malade et en danger. Et c’est difficile de convaincre quelqu’un qui ne se sent pas malade d’accepter votre remède !
Notre prière est que ce monde universitaire arrive à réaliser d’elle-même sa misère et son besoin de secours, que l’université reconnaisse son point aveugle et accepte l’éclairage de l’Evangile de Christ.
Nous croyons que quand l’Eglise a prié, le Seigneur a choisi et envoyé aussi l’IFES dans la moisson universitaire. Nous n’avons pas le monopole de la mission dans ce monde universitaire mais nous nous employons à répandre l’amour et la compassion de Christ aux étudiants et élèves, aux côtés de plusieurs autres missions sœurs aujourd’hui.

Notre prière est surtout que le Seigneur nous aide à voir le monde universitaire comme Dieu le voit afin de ne pas manquer de voir derrière les apparences d’indifférence et d’indépendance, une réelle soif des choses spirituelles et plus précisément de Dieu.
De la compassion, c’est bien de cela que nous avons besoin. Il nous est facile de critiquer et de condamner ceux que nous aimons appeler ‘les païens’, ‘les gens du monde’. Il nous est facile de nous lasser de l’orgueil de ces ‘connaisseurs’ lequel orgueil, bien souvent n’est qu’une mince couche défensive qui peut s’effriter si l’on persévère un peu.
Nous avons besoin de compassion afin de réaliser que notre monde va chavirer et que le seul gilet de sauvetage, c’est Christ.
Christ constate qu’il y a peu d’ouvriers et nous invite à prier le Maître de la moisson d’en envoyer d’autres. Il y en a qui croit qu’aujourd’hui, le constat a changé et qu’il y a une pléthore d’ouvriers. En fait les choses n’ont pas réellement évolué. Il y a toujours peu d’ouvriers dans le vaste champ du Maître. Plusieurs loups se sont déguisés en bergers et se pressent d’avaler les brebis avant qu’elles aient la chance d’être sauvées. Cela semble renforcer l’urgence de la mission et pour nous, non seulement nous devons prier pour que d’autres ouvriers arrivent dans la moisson du Seigneur, mais il nous faut travailler plus dur.